GARY Romain - Biographie, études et analyses des oeuvres

GARY Romain - Biographie, études et analyses des oeuvres

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(1914-1980)

Juif par ses deux parents, Roman et ses parents sont de nationalité russe, puis, en raison du redécoupage territorial à l'issue de la première guerre mondiale, deviennent polonais.
Après la séparation des parents, Gary arrive avec sa mère en France, à Nice, à l'âge de 14 ans. Il étudie le droit à Paris. Naturalisé français en 1935, il est appelé au service militaire pour servir dans l'aviation où il est incorporé en 1938.

Engagé dans les Forces Aériennes Françaises Libres, durant la Seconde Guerre mondiale, Roman prend le pseudonyme de Gary comme nom de résistant. Décoré commandeur de la Légion d'honneur à la fin de la guerre, il embrasse la carrière diplomatique en 1945. Cette même année, paraît son premier roman "L’Éducation européenne". Pendant sa carrière diplomatique, il écrit de nombreuses œuvres, dont le roman "Les racines du ciel", pour lequel il reçoit le Prix Goncourt en 1956. À partir de la publication de "La Promesse de l'aube", en 1960, il se consacre de plus en plus à l'écriture et quitte le Quai d'Orsay en 1961, après avoir représenté la France en Bulgarie, en Suisse, en Bolivie et aux États-Unis.

Désireux de surprendre et se renouveler, Romain Gary utilise, tôt dans sa carrière littéraire, des pseudonymes. Ainsi, publie-t-il "L'Homme à la colombe", sous le nom de Fosco Sinibaldi, en 1958. Dans les années 1970, il utilise à la fois les noms de Romain Gary, de Shatan Bogat et d'Emile Ajar.

Las d'être la cible de critiques le considérant réactionnaire, du fait de son passé de diplomate gaulliste, il invente une écriture vive et drôle, à rattacher au courant post-moderniste, sous le nom de plume d’Émile Ajar. Son cousin Paul Pawlovic prête corps à cette allégorie et, en 1975, reçoit le Prix Goncourt pour "La Vie devant soi". La supercherie est révélée par Romain Gary dans son œuvre posthume "Vie et mort d’Émile Ajar" (1981).

Époux de l'actrice Jean Seberg (1938-1979) de 1963 à 1970, Romain Gary est aussi lié au cinéma pour la réalisation de deux films "Les Oiseaux vont mourir au Pérou" (1968) et "Kill" (1971) ainsi que par des adaptations de ses œuvres, telles que "Clair de femme" (Costa-Gavras, 1979) ou "La Vie devant soi" (Moshé Mizrahi, 1977).

Un peu plus d'un an après le suicide de Jean Seberg, il se donne la mort.


Source: A.N.I





 

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