CALDERON de LA BARCA - Biographie, études et analyses

CALDERON de LA BARCA - Biographie, études et analyses

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Calderon-de-la-barca (1600-1681)

Pedro Calderòn de la Barca appartient à ce que l'on appelle le "Siècle d'Or" espagnol. L'Espagne est un empire, riche, et nous sommes ici à l'époque des générations qui ont suivi la conquête : aux "Conquistadores" succèdent des héritiers bien élevés, riches de naissance et exigeants. Le déclin de l'empire espagnol est dans l'air, mais c'est sur un tel terreau que les plus belles périodes artistiques prennent naissance.

Don Pedro Calderon de la Barca est né le 17 janvier 1600 à Madrid dans une famille noble castillane aisée. Son père occupe une charge dans l’administration des finances et sa mère appartient à la petite noblesse. Il a trois sœurs et deux frères, qui deviendront l’un avocat, l’autre officier. Il perd ses parents tôt : sa mère en 1610, son père en 1615. Dans son testament, ce dernier l’engage à suivre la carrière ecclésiastique, ce que Calderón ne fera pas, du moins dans l’immédiat.
Entre 1608 et 1614, il reçoit une excellente éducation au collège impérial de la Compagnie de Jésus de Madrid, où il est initié au latin, à la rhétorique et à la lecture des classiques. Il entreprend ensuite des études de droit à Alcalá de Henares, puis à Salamanque, sans cependant les terminer. La rigueur et la logique de l’argumentation de ses textes, la vaste culture qu’ils révèlent sont la marque de l’empreinte profonde laissée par ces années de formation.
Il fut d’abord soldat comme l’avait été Cervantes. Il s’enrôla à plusieurs reprises dans l’armée pour servir en Italie et dans les Flandres.
Dès 1620, il s’adonne à la poèsie pour laquelle il remportera plusieurs prix.
En 1621, impliqué avec ses frères dans une affaire d’homicide, il doit vendre la charge de son père pour indemniser la famille de la victime.
Amour, Honneur et Pouvoir, sa première comedia, est représentée en 1623 au Palais royal.
En 1629, l’un de ses frères est blessé par un acteur qui cherche ensuite refuge dans le couvent des religieuses trinitaires, à l’intérieur duquel Pedro, suivi de près par la police, le poursuit : il sera accusé d’avoir violé un lieu sacré.
Ses premières pièces attirèrent sur lui les regards, et à la mort du dramaturge favori de la cour, Lope de Vega, Philippe IV l’appela à sa cour en 1636, l’aidant à toutes les dépenses qu’exigeait la représentation de ses pièces.
Philippe IV le fit chevalier de St-Jacques en 1637, après quelques difficultés : l’emploi de son père le rendant indigne de recevoir l’habit de chevalier, il doit obtenir de Rome une dispense.
En 1640 et 1641, délaissant la plume pour l’épée, il participe aux campagnes contre la rébellion des Catalans, et y est blessé à la main. Sa brève expérience militaire s’arrête là.
Un fils naturel, nommé comme lui Pedro,est né vers 1647 d’une mère dont on ignore tout, et mort à peine dix ans plus tard.
En 1651, aspirant à une vie ascétique après les embrasements passionnels d’une jeunesse turbulente, parvenu à la maturité, Calderon embrassa l’état ecclésiastique, et devint chanoine de Tolède. Il s’en retourne à Madrid en raison de problèmes de santé. Cessant d’écrire directement pour les corrales (théâtres) populaires comme dans sa première époque, il se consacre dès lors exclusivement à la composition d’autos sacramentales et de divertissements pour la cour.
En 1663, il fut nommé chapelain du roi à Madrid.
En 1673, il donne La vie est un songe, dont la rédaction initiale remonte à 1636.
En 1680, la dernière pièce de Calderón est représentée au théâtre du Buen Retiro, devant le roi Charles II.
Il mourut le 25 mai 1681, sans avoir pu achever la deuxième de ses pièces sacramentelles (l’agneau d’Isaie, la première) : La divine Philothée.
Ses productions sont extrêmement nombreuses, et on ne les a pas toutes conservées. On prétend qu’il composa plus de 1500 pièces, parmi lesquelles La Vie est un Songe. Calderón a inventé une langue, d’immenses symphonies en mouvement écrites pour l’espace et le temps de la scène. Il a exploré tous les genres du théâtre, de la comédie d’intrigue au drame historique, en passant par les formes chantées et dansées.


Source: G F




 

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