APOLLINAIRE Guillaume: Biographie, études & analyses

APOLLINAIRE Guillaume: Biographie, études & analyses

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Apollinaire APOLLINAIRE Guillaume (1880-1918)

Pseudonyme de Wilhelm Apollinaris de Kostrowsky. Il est le fils naturel d' une aristocrate polonaise peu conformiste, et dit-on d'un gentilhomme italien. Bon élève dans des collèges religieux de la Côte d'Azur, Guillaume en gardera un mysticisme très personnel. Après ses études, il devient précepteur dans une famille allemande, et tombe amoureux fou d'une jeune institutrice anglaise, qui fuit ses avances passionnées (Guillaume la poursuivra jusqu'en Angleterre; voir La Chanson du mal aimé). Il vagabonde trois années, à pied, en Rhénanie, Forêt Noire, Bohème et Hollande, faisant provision d'images et de sensations.
De retour à Paris, il devient employé de banque, puis "pigiste" pour divers journaux, fait la connaissance d'artistes (Derain, Picasso.. ;) et d'écrivains parmi lesquels Jarry, et Max Jacob. Il édite des romans érotiques et écrit lui-même ou en collaboration des ouvrages pornographiques, tout en commençant sa vraie carrière littéraire .. Il aime Marie Laurencin (peintre); elle le quitte (voir les poèmes douloureux d'Alcools "Zone", "Le pont Mirabeau", écrits chez ses amis les Delaunay, qui peignaient alors la série des "Tour Eiffel": allusion dans "Zone").
En 1914, Apollinaire se fait naturaliser français pour pouvoir s'engager; il est d'abord artilleur puis, sur sa demande, fantassin en première ligne. Il écrit à cette époque ses premiers poèmes calligrammes Il se bat courageusement pour un pays qu'il aime profondément. Blessé grièvement à la tête en 1916, il revient à Paris, collabore aux revues les plus hardies, fait jouer les Mamelles de Tiresias (1917), un drame qu'il qualifie de "surréaliste" (il est l'inventeur de ce mot). Mais affaibli par son opération, il meurt de la terrible épidémie de grippe espagnole de l'automne 1918.

Poète, romancier et critique d'art, il milite pour le renouveau de l'art: peinture cubiste, naïve ... Sa poésie fait volontiers appel à un vocabulaire prosaïque, emprunté à la vie quotidienne :"25 centimes", "les belles sténodactylographes" (dans "Zone") ou au progrès technique. Il préfère les vers libres et inaugure le monostiche (strophe d'un seul vers). Il publie Alcools sans ponctuation. C'est l'époque du Symbolisme finissant, l'amorce d'une "désacralisation" de la poésie qui mène au Surréalisme . Cependant la prosodie reste capitale chez lui (alexandrins parmi des vers libres, allitérations; il "modernise" la rime en substituant à l'alternance traditionnelle des rimes "féminine" et "masculine", l'alternance de rimes "phonème-consonne" et "phonème-voyelle", ce qui correspond à la réalité phonétique du Français). Les références mythologiques et chrétiennes sont fréquentes, mais réactualisées, intégrées au XXème siècle. Sa poésie est souvent une expression de la souffrance et d'une foi mystique qui se cherche. Il est lyrique, tendre et plein d'humour; ainsi il cache et exprime à la fois sa tristesse.
Les Surréalistes le considéraient comme leur précurseur.

Source: http://rabac.com





 

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