LARBAUD Valéry: Biographie et analyses des oeuvres

LARBAUD Valéry: Biographie et analyses des oeuvres

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Larbaud Il a donné Fermina Marquez (1911) et, sous le nom (et le titre) de A.O. Barnabooth, un ensemble d'oeuvres (1908-1913) qui forment une sorte de suite autobiographique de l'artiste cosmopolite. Essais de critique littéraire: Jaune, bleu, blanc (1927), Ce vice impuni, la lecture (1936). Il est le principal traducteur de l'Ulysse de Joyce.
Sa modernité est tout entière tournée du côté du cosmopolitisme grâce aux voyages qui relient entre eux tous les territoires. Il enrichit le lyrisme moderne dans Les poésies de A. O. Barnabooth (1908), recueil à travers lequel il accord au réalisme et au rythme de son temps le rite du dépaysement romantique et cosmopolite.
Pour lui, la muse du monde moderne est résolument le " Grand Express ", grâce auquel il parcourt tout l’Europe et lui donne une nouvelle présence. Le récit de voyage n’est désormais plus la simple occasion de donner à lire des tableaux pittoresques ou exotiques, c’est un déplacement rythmique. L’homme contemporain naît avec l’exigence d’une connaissance du monde et de l’ubiquité spatiale, c’est là la thématique récurrente de Larbaud.
La modernité n’est pas seulement pour Larbaud une affaire de géographie ou de linguistique, elle se doit d’être même dans l’esthétique et la technique de la narration. C’est pour cette raison que le monologue intérieur prend chez Larbaud une grande place, monologue qu’il construit sur le modèle de son ami Irlandais James Joyce. Ainsi la cohérence chronologique et psychologique du narrateur cède la place au déroulement du flux de conscience du " monologueur ", constitué par des associations d’images, des notations juxtaposées et des rêveries entremêlées.





 

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