CENDRARS Blaise: Biographie, études et analyses des oeuvres

CENDRARS Blaise: Biographie, études et analyses des oeuvres

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Cendrars 1887-1961
De son vrai nom Frédéric-Louis Sauser. (Suisse), il suit ses parents travaillant dans plusieurs pays étrangers. A 15 ans, il s'enfuit définitivement, et parcourt la Russie, les Indes, la Chine en survivant grâce à de petits boulots. De retour en France en 1907, vie de bohème, fraye avec les anarchistes de la bande à Bonnot. Europe de l'Ouest, Russie, Canada, États-Unis, Amérique latine...

En 1915 il s'engage dans la Légion étrangère voulant comme Hemingway qui s'engage dans l'armée italienne ( l'Adieu aux armes ), être, en être... parmi les hommes, les copains, les pauvres mecs qui se font descendre dans les tranchées. Il est leur frère et prend les même risques au point d'y laisser le bras droit. Ce sera " la Main coupée qu'il ne publiera qu'en 1946, bien après le flot du thème de la guerre qui suivra dans les années 20
1912 à 1929, il est surtout poète, Poète de poèmes comme dans les Pâques à New York , poète dans le roman, dans le reportage... poète tout terrain qui va puiser son inspiration partout . . . aussi bien à Moscou qu'au Brésil, aux États-Unis... chez les princes, les gangsters, les indigènes d'Amazonie... dans les tripots, les bordels, les révolutions et pourquoi pas dans les raouts du grand monde. Il est partout chez lui, il est cordial, il boit le coup, il écoute, il ne rejette rien ni personne par moralisme ou idéologie. Dès le début du siècle, il découvre l'art nègre, les musiques indiennes, les auteurs les plus exotiques. D'emblée il abandonne la structure traditionnelle du vers pour un rythme modelé sur la respiration et la marche. . Il voyage, comme Paul Morand, Joseph Kessel ou Valery Larbaud. Il exalte les express européens, les paquebots, les palaces internationaux. Il aime la vie moderne, poétique en elle-même (pub, ciné, moyens de transport...). Il aborde la prose et le journalisme (grands reportages) C'est lui aussi un homme pressé. Entre les deux guerres, Blaise fait feu des quatre plumes. Il publie des livres (romans, poèmes) qui vous étourdissent de verdeur, de virtuosité sans artifice. Il y a I'Or , Rhum et surtout Moravagine , l'épopée fantastique d'un personnage qui traverse des aventures à la limite de la crédibilité. Certes , il affabule, mais c'est ce qui fait l'originalité profonde des ouvrages car au total c'est finalement l'authenticité qui se dégage de son oeuvre: toujours l'expérience vécue. Il transpose en rendant l'authenticité
Il Invente les "collages", poésies brutes, emprunts à des conversations, des articles, cartes postales, poèmes télégraphiés ou téléphonés...
Sa liberté d'écriture va influencer durablement Apollinaire avec lequel il était devenu ami. , et dont on dit qu'il se serait inspiré des Pâques à New-York pour son poème Zone. Mais, Cendrars n'adhérera jamais au Surréalisme, bien qu'il ait innové avec le procédé du collage ou "l'image mentale".





 

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