SÉVIGNÉ, marquise de: Biographie, études et analyses

SÉVIGNÉ, marquise de: Biographie, études et analyses

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Sevigne Cousine de Bussy-Rabutin (lui même auteur de Lettres et de Mémoires, elle est introduite aux alentours de 1635 dans le plus prestigieux des Salons, l'Hôtel de Rambouillet par son ami et professeur Gilles Ménage,c'est dans ce Salon qu'elle fait connaissance de ses plus grandes amies, notamment Madame de la Fayette, passionnée comme elle par la littérature.

C'est en 1671 que se produisit l'événement qui devait, d'une certaine façon, décider de la carrière littéraire de Mme de Sévigné : sa fille Françoise-Marguerite, qu'elle chérissait par-dessus tout, s'était mariée deux ans plus tôt avec le comte de Grignan; cette année-là, elle partit rejoindre son époux en Provence. La séparation fut pour la marquise un véritable déchirement, mais lui donna l'occasion de rédiger cette célèbre correspondance, ininterrompue de 1671 à 1696, qui forme la quasi-totalité de ses écrits.
Les quelque 764 lettres adressées à Mme de Grignan qui nous sont parvenues souvent remaniées et édulcorées par des éditeurs trop zélés représentent un témoignage savoureux et varié, une observation alerte de son époque.
Véritable chroniqueuse, Mme de Sévigné relate pour sa fille tous les événements marquants qui se sont produits à Paris : le mariage de la Grande Mademoiselle, l'arrestation de Fouquet, l'exécution de la Brinvilliers lors de l'affaire des Poisons, la mort d'Henriette d'Angleterre, etc. Elle lui adresse aussi des conseils pratiques et mondains, ainsi que des réflexions plus générales sur le temps, l'absence, la destinée humaine. Mais là n'est pas la finalité première des lettres, qui se proposent avant tout de réduire la distance avec l'être aimé par l'évocation des souvenirs communs et par l'expression spontanée du sentiment d'amour maternel. Le style de ces lettres, enfin, adopte le ton enjoué de la conversation mondaine : naturel autant qu'on pouvait l'être dans la fréquentation des salons, il ne doit que très peu aux ressources de la rhétorique, discipline que la marquise, en tant que femme, n'avait jamais apprise. Par leur inventivité, leur liberté de ton et leur originalité, les Lettres (>§) de la marquise de Sévigné ( outre sa fille, elle correspondit également avec son cousin Bussy-Rabutin, son fils Charles, le Cardinal de Retz, La Rochefoucauld, Madame de La Fayette, etc) constituent, sans que ce fût le moins du monde prémédité, l'une des ?uvres les plus marquantes du XVIIème siècle français et une source de documents précieux sur la vie aristocratique au XVIIème siècle .


Source: http://rabac




 

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