MALRAUX André: Biographie et analyses des oeuvres

MALRAUX André: Biographie et analyses des oeuvres

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Malraux Travaillant, à partir de 1919, pour un libraire, il étudie l'art et publie, en 1920, son premier article : Des origines de la poésie cubiste et son premier livre, Lunes de papier en 1921, illustré par Fernand Léger où il ressuscite le mot " farfelu " qu'il incarne parfaitement à cette époque. La même année, il épouse Clara Goldschmidt (1897-1982) et voyage en Europe avec elle.
En 1923, il part pour l'Indochine, au Cambodge s'essaye au trafic d'oeuvres d'art, arrachant quelques statues au temple de Banteaï Srey. Arrêté à Pnom-Penh, il échappe de peu en juillet 1924, à trois mois de prison.

Il rentre en France puis retourne à Saïgon en 1925 et y fonde, avec Nguyên Pho le mouvement de libération "Jeune Annam". Avec l'avocat libéral Paul Monin, il lance le journal d'opposition "l'Indochine " devenu "L'Indochine Enchaînée", où il dénonce l'exploitation coloniale. Il effectue un bref passage en Chine en rentrant de Saïgon, ce qui lui permet d'écrire dans la notice biographique des Conquérants qu'il fut délégué à la propagande auprès du mouvement nationaliste à Canton (1925). Son expérience asiatique lui fournit la matière de ses quatre premiers livres importants.
En 1926, il publie La Tentation de l'Occident à la NRF, correspondance entre un jeune Français visitant l'Extrême-Orient et un jeune Chinois découvrant l'Europe. En 1928, Les Conquérants, dont l'intrigue évoque la grève des coolies chinois de Canton, constitue une réflexion sur l'action révolutionnaire.
En 1930, son roman La Voie royale relate son expérience de jeune "archéologue" à la recherche des trésors de l'art khmer et lui permet de recevoir le prix Interallié nouvellement créé. Enfin, avec La Condition humaine qui évoque la révolution chinoise en 1927, il rencontre le succès du public et reçoit le prix Goncourt en 1933. La même année naît sa fille Florence. Son installation dans le monde des lettres se concrétise par son engagement chez Gallimard en tant que directeur artistique. Il poursuit ses voyages et participe, en 1934, à une expédition aérienne au Yémen avec l'aviateur Corniglion-Molinier pour retrouver les vestiges de l'ancienne Saba.

L'année 1934 est celle de son engagement contre le fascisme : président du comité Thaelmann, il milite pour la libération du leader communiste et pour celle de Dimitrov ; il devient membre de la Ligue Internationale Contre l'Antisémitisme ; il est aussi nommé président du Comité Mondial contre le guerre et le fascisme. La même année, il assiste au congrès des écrivains à Moscou. En 1936, la Guerre Civile éclate en Espagne, Malraux s'y rend en juillet et crée l'escadrille España. En 1937, il voyage aux USA et au Canada pour obtenir des fonds pour les républicains espagnols. Séparé de Clara (dont il ne divorcera qu'en 1946), il rencontre Josette Clotis dont il partagera la vie jusqu'à sa mort accidentelle en 1944. Deux fils naissent de cette union, ils mourront dans un accident de voiture en 1961. Toujours en 1937, il publie L'Espoir, récit inspiré de son aventure espagnole. Il commence en juillet 1938 à Barcelone le tournage du film Sierra de Teruel, adaptation de quelques chapitres du livre L'Espoir. Le film est projeté une première fois en juillet 1939 mais ne verra vraiment le jour qu'en 1945, sous le titre de Espoir et recevra le Prix Louis-Delluc.
Lorsque la guerre éclate, Malraux, réformé en 1922, réussit à s'engager comme simple soldat dans un régiment de chars à Provins;il est fait prisonnier en 1940, s'évade puis, à partir de 1943, s'engage nettement dans la Résistance. Fait prisonnier il est emprisonné à Toulouse, ville bientôt délivrée. Il crée alors, et commande, la Brigade Alsace-Lorraine qui participe à la libération du pays.
Durant la guerre, il poursuit son ?uvre d'écrivain, notamment en reprenant La Psychologie de l'art commencé en 1937 et publie en Suisse, en 1943, La Lutte avec l'ange (réédité après la guerre sous la titre de Les noyers de l'Altenburg) qui sera son dernier roman. La même année naît son second fils.

Sous le gouvernement Charles de Gaulle à la Libération, il est ministre de l'information.
En 1947, il participe à la création du RPF (Rassemblement du peuple français) au sein duquel il est délégué à la propagande. Durant ces années, son travail se poursuit, essentiellement consacré à l'histoire et à la philosophie de l'art.
En 1958, le retour de Charles de Gaulle au pouvoir entraîne celui d'André Malraux. Il est d'abord délégué à la présidence du Conseil puis devient ministre de la culture, fonction qu'il occupera jusqu'en 1969. C'est durant cette période qu'il rédige et commence à publier ses Antimémoires.
Il meurt le 23 novembre 1976. En novembre 1996, ses cendres ont été transférées au Panthéon.




 

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