LESAGE Alain: Biographie et analyses des oeuvres

LESAGE Alain: Biographie et analyses des oeuvres

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Lesage Son père est notaire. En 1677, il perd sa mère puis son père en 1682 alors qu'il n'est encore qu'un adolescent. Il est alors placé en pension au collège des Jésuites de Vannes, où il fait ses humanités, et c’est sans doute à cette époque qu’il a commencé à s’intéresser à la littérature espagnole, laquelle a profondément marqué son œuvre. Ses oncles profitent alors de son absence pour le dépouiller de son héritage. En 1692, il arrive à Paris où il est reçu avocat.
Le 28 septembre 1694, il épouse une jeune parisienne d'origine probablement espagnole qu'il fréquentait depuis deux ans. Ils auront ensemble trois fils et une fille. Il semble qu'à cette date, Le Sage quitte Paris pour entrer au service d'un fermier général en Bretagne.

En 1698, il est de retour à Paris. Le Sage reçoit une pension de 600 livres. Il mène des études d'espagnol et gagne sa vie dans des travaux de librairie, notamment la traduction et l'adaptation d'oeuvres espagnoles, l'Espagne étant alors à la mode.
Dans les années 1700-1709, il écrit un grand nombre de pièces de théatre tirées, adaptées ou imitées de l'espagnol. Il connut un grand succès populaire avec une comédie, Crispin rival de son maître (1707), et un roman de moeurs, le Diable boiteux (1707) très largement inspiré du poête, dramaturge et romancier espagnol de Guevara*. Sa pièce Turcaret (1709), violente satire des gens de finance, provoqua un scandale et marque l'expression d'une classe sociale en ascension, la Bourgeoisie.
Outre de très nombreuses pièces(une centaine environ) écrites pour satisfaire son besoin d'argent et aujourd'hui oubliées, il écrira d'autres romans se déroulant dans un cadre espagnol (Don Guzman d'Alfarache) ou oriental (Les Mille et un jours)
Pour satisfaire un public avide d'aventures romanesques, il se lance dans la rédaction de Gil Blas de Santillane (satire féroce des moeurs du temps) qui lui demanda vingt ans de travail entre 1715 et 1735.
En 1740, après la mort de son fils ainé, Le Sage part vivre chez son second fils où il corrige son Gil Blas qui paraîtra en 1747, dans une édition remaniée
Le 17 novembre 1747, Alain-René Le Sage meurt.




 

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