GAUTIER Théophile: Biographie, études et analyses

GAUTIER Théophile: Biographie, études et analyses

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Gautier Né à Tarbes le 31 août 1811, issu d'une famille royaliste, son père officier napoléonien, encourage sa vocation pour les lettres et les arts. Dès sa jeunesse, il vomit les classiques et admire Villon. Il devient le"page" de Victor Hugo, mène les "flamboyants" lors de la bataille d'Hernani (en gants jaunes, gilet rouge, cheveux jusqu'au milieu du dos...). Reste que Théophile ne sera jamais vraiment romantique. Dans sa préface à Mademoiselle de Maupin, il décrit sa doctrine de l’art pour l’art : l’art se suffit à lui-même, sans qu’il veuille réformer la politique et la société. Il aime provoquer, adore le macabre, les excentricités, la truculence.


Le père du Capitaine Fracasse (gestation : une trentaine d’années !) partage avec Baudelaire - qui se déclare son disciple - et Hugo - qui est son maître - une passion pour la peinture et le dessin. L’image inspire leur plume, lui donnant, d’un côté, une dimension souvent fantastique et, de l’autre, un style qui recherche dans la forme et la sonorité des mots l’harmonie des lignes et des couleurs.
On les verra souvent critiques d’art (pour Gautier, c’est aussi un moyen de gagner sa vie), ou prenant eux-mêmes le crayon et le pinceau pour croquer leur entourage ou un paysage.
Il pense devenir peintre… jusqu’à ce qu’il rencontre Hugo, en juin 1829, six mois avant la "bataille d’Hernani", et décide, par goût, myopie et insuffisance de talents picturaux, de préférer les vers à la peinture.

Les "Jeunes France" l'adorent, mais il commence à s'en écarter en 1833, aspirant à la sobriété, à la recherche de la beauté formelle. En 1835 (il avait 24 ans), la préface de Mademoiselle de Maupin a fait manifeste. L'art pour l'art y trouvait son acte de naissance : "Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien." La modernité s'y engouffra, la littérature cernée par l'industrie culturelle, le positivisme et le moralisme déclarait son autonomie. Il anticipe la mort du Romantisme, et vers 1850, devient le porte-drapeau de "la consolation par les arts" (Baudelaire), annonçant le Parnasse. Pour vivre, il écrit plus de deux mille critiques et feuilletons sur l'art. Personnalité excentrique, le "bon Théo" ne laissait personne indifférent. Il hébergea pendant plusieurs années un lettré chinois réfugié. Sa maison était un vrai moulin, et l'on se servait parfois dans sa tirelire.
Sans être devenu un poète de premier plan pour le public, Gautier a cotoyé tous les hommes de lettres de son siècle, véritable pivot entre le Romantisme et Baudelaire.

Source: http://rabac.com




 

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