DESNOS Robert: Biographie, études et analyses des oeuvres

DESNOS Robert: Biographie, études et analyses des oeuvres

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Desnos (1900-1945)

Né en 1900, d'une famille de petits commerçants, Desnos sera toujours un "gavroche" parisien. Abandonnant rapidement les études, il exerce divers petits métiers. En 1922 il participe aux activités du groupe surréaliste, auquel il apporte beaucoup par son enthousiasme et la facilité avec laquelle il "entre en transes", délire à volonté et s'enivre d'écriture automatique - au point que ses amis craignent de la voir basculer dans la folie. Il s'astreint à composer "un poème par jour", et trie ensuite sur le volet ses écrits. Il explore les voies de l'érotisme, de la drogue, toujours enthousiasmé et dirigé par l'amitié, l'amour et surtout l'Amour fou.

En 1929, accusé de ne s'intéresser qu'à l'aspect littéraire de l'expérience, Breton signifie son exclusion à celui dont il saluera plus tard le "rôle inoubliable" dans l'aventure surréaliste, rôle dans lequel il serait toutefois indécent de le contenir
Homme de son temps, Desnos fut, avant la guerre, producteur et animateur d'émissions de radio et concepteur de messages publicitaires, où son imagination faisait merveille. Pendant l'occupation, résistant de la première heure (1940) membre du réseau Action il écrit dans les journaux clandestins; arrêté par les nazis en 1944 Desnos est déporté. Il trouve la mort en Tchécoslovaquie en 1945, au camp de concentration de Terezin, le jour même où les alliés libéraient son camp. Sa disparition tragique lui valut ce mot de Michel Leiris: "Il mourut en proscrit pour avoir été un trop parfait amant de la liberté."
La liberté, l'amour, la poésie, tout cela ne faisait qu'un à ses yeux visionnaires, ce fut son grand jeu, Desnos s'amusait de la vie comme un enfant dans un square. Desnos le libertaire avait le goût des rues, des faubourgs, des trains fantômes et des jeux de mots; les mots d'ordre l'insupportaient; qu'il soit interdit d'interdire, Desnos le savait et le vivait bien avant que la formule soit lancée. Sans avoir jamais renié le surréalisme, le magicien de Corps et biens savait composer des sonnets mallarméens ou s'instituer romancier avec Le vin est tiré, plongée dans le monde de la drogue des années 30. Robert le diable savait tout faire, jouer les journalistes, les publicitaires, tirer sur le bambou, vivre à trois avec Youki et Foujita, fabriquer du rêve, déclamer à la radio sa Grande complainte de Fantômas, résister à la barbarie jusqu'à en mourir, et jusqu'au bout, derrière les barbelés, sourire, manier l'humour à bout portant.

Source: http://rabac.com




 

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