BOILEAU Nicolas: Biographie et analyses des oeuvres

BOILEAU Nicolas: Biographie et analyses des oeuvres

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Boileau (1636-1711)
Boileau naquit à Paris dans une famille bourgeoise de seize enfants, élevés par le père, greffier, après le décès prématuré de sa femme. Il fit ses études au Collège d'Harcourt, puis à la faculté de droit, d'où il sortit avocat en 1656. L'année suivante, au décès de son père, le patrimoine dont il hérita lui permit d'abandonner la carrière juridique pour se consacrer aux lettres.

Ses Satires hautement polémiques (1660-1667, 1694, 1701 et 1711), ses Épîtres lyriques (1669 à 1695) et surtout son Art poétique) Epître-traité en vers considéré comme un apport majeur à l'histoire de la poésie classique française et anglaise (1674) font de lui le grand théoricien de l'art classique au XVIIème siècle. Devenu le protégé de Mme de Montespan qui le présenta à Louis XIV, il fut nommé avec Racine, historiographe du roi en 1677. Cette première consécration officielle sera suivie en 1684 par son élection, sur ordre du roi, à l'Académie française. Il y entra au moment où éclatait la (Querelle entre les Anciens et les Modernes).
Farouche partisan de ce qui allait devenir le Classicisme, Boileau s'en prit à ces dames dans sa Satire Contre les femmes , qu'il jugeait responsables de l'engouement pour les Modernes. Les Réflexions sur Longin (1694 et 1710), en prose, prennent le parti des Anciens, contre Charles Perrault .
Selon Boileau, les Anciens sont une source d'inspiration obligatoire; ce sectarisme déclenchera, par la réaction de Perrault, la fameuse "Querelle des anciens et des modernes" (1687), qui sera finalement gagnée par les Modernes. Cette défaite, cependant ne nuira nullement à l'influence dogmatique de son Art poétique qui continuera à persister jusqu'au delà le XVIIIème siècle
Impitoyable pour les médiocres et les Precieux ridicules il dénonce le mauvais goût et le surchargé; il veut débrouiller les lettres de son temps, donner à chaque élément sa place dans le poème, donc"former le goût". Il apprend à ses amis à préférer l'ordonnance du tout (le plan de l'oeuvre) aux traits saillants, aux trouvailles élégantes arrivant par hasard.
Cet aspect didactique (et dogmatique?) a été très critiqué, mais Boileau ne faisait que mettre noir sur blanc des règles consensuelles, qu'il n'a pas inventées mais qu'il a voulu parfaire en les codifiant (Le Cid de Corneille est joué l'année de sa naissance...).
Bien qu'il ait incarné le carcan de la langue et de sa littérature, Boileau, dans ses coups de coeur, ne se sera trompé que sur Ronsard qu'il n'aime pas alors qu'il défendra, parmi les plus grands La Fontaine et ses Contes, Molière et son Tartuffe, Corneille et Racine;

Source: http://rabac.com




 

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