URFÉ Honoré de: Biographie, études et analyses des oeuvres

URFÉ Honoré de: Biographie, études et analyses des oeuvres

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Urfe Né à Marseille lors d'un voyage d'affaires de sa mère, Renée de Savoie, Honoré est fils de Jacques et petit-fils de Claude d'Urfé, qui rénova le château de La Bastie. Elève chez les jésuites de Tournon, il se signale en composant à seize ans, en 1583, la Triomphante Entrée de très -illustre Dame Magdeleine de La Rochefoucaud.

A peine sorti du collège, on fait de lui un chevalier de Malte. Dès 1589, et jusqu'en 1601, c'est un Ligueur impénitent, qui combat avec fougue les troupes royales au nom d'un catholicisme sans concession. En 1594, son frère Antoine, abbé de la Chaise-Dieu et évêque de Saint-Flour, est tué sous les remparts de Villerest. Honoré d'Urfé exprimera plus tard sa douleur dans ses Epistres morales . Pris par les troupes royales à Feurs, il n'est libéré que grâce à Diane de Châteaumorand, sa belle-sour, épouse de son frère aîné Anne : Diane acquitte la rançon. Gouverneur du Forez, arrêté une seconde fois par les royalistes à Montbrison, libéré, Honoré d'Urfé quitte la France pour la Savoie et reprend le combat. En 1599, son frère et sa belle-sour obtiennent l'annulation de leur mariage, et lui-même prononce un mois plus tard celle des voux qui le liaient à l'ordre de Malte. En 1600, il épouse Diane, dont une tradition raconte qu'il était amoureux depuis le collège. Dans les années suivantes, la réconciliation de la Savoie et de la France fait de lui un bon sujet d'Henri IV, dont il pleure la mort dans des vers qui ne sont pas que de circonstance. Diane et lui se séparent à l'amiable en 1613, après quoi Honoré retourne en Savoie, recommence à guerroyer auprès de son Duc, trouve le temps de se réconcilier avec Diane, et meurt d'une pneumonie près de Gênes, où il commandait un régiment. Transporté en Forez, son corps est-il, selon son souhait, enterré sur les bords du Lignon ? Peut-être. Quant à Diane, elle ne lui survit que de quelques mois, et meurt en 1526.

C'est ce même homme, en effet, qui parvient, à temps perdu, à composer les cinq mille et quelques pages de l'Astrée . La publication de cet énorme roman se fait par vagues successives , et les contemporains, désireux de connaître le sort des héros, attendent avec impatience les nouvelles parutions : le roman-feuilleton du XIX° et les séries TV n'ont rien inventé de mieux pour tenir leur public en haleine.


Source: http://www.honoredurfe.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=45&Itemid=59

 

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