1881-1958 Dans l’amitié de plus de trente-cinq années qui lie André Gide à Roger Martin du Gard, un trait de caractère du second frappe, peu banal en réalité : une prodigieuse fermeté dans la critique, que n’altère ni l’amitié ni le respect qu’impose le "maître de la jeunesse" (Gide est de douze ans l’aîné). |
Très tôt, Roger Martin du Gard est pris par la passion d’écrire. Après des études de lettres et à l’École des chartes (dont il hérite un "fétichisme de l’exactitude", un grand intérêt pour l’histoire et une méthode de travail rigoureuse, comparable peut-être à celle de Zola), doué d’une imagination impressionnante, il décide vers vingt-cinq ans de ne plus rien faire qu’écrire.
Il est grand admirateur de Tolstoï, tout comme Camus, que la capacité de RMG à se consacrer tout à son oeuvre impressionne.