Mme du CHÂTELET - Biographie et études des oeuvres

Mme du CHÂTELET - Biographie et études des oeuvres

article

emilieduchatelet Gabrielle Emilie Le Tonnelier de Breteuil, future Marquise du Châtelet,
1706-1749

Mme Du Châtelet a été une des premières à revendiquer pour les femmes une place dans le domaine du savoir et le droit à l'ambition. Elle a été la première grande physicienne et mathématicienne française, en même temps qu'une philosophe des Lumières, auteur d'un Discours sur le bonheur

De son vivant la Marquise du Châtelet fut célébrée par les hommes savants comme une vraie
femme savante. On traduisit ses Institutions de Physique -publiées à Paris en 1740 en italien et en
allemand en soulignant l'originalité de la synthèse qu'elle fit de la « méthode » de Descartes, de la
métaphysique de Leibniz et de ses Commentaires dans sa traduction des Principia de Newton. Cette
publication posthume, en 1759, lui permit de rentrer dans l'Encyclopédie avec l'article «
Newtonianisme » qui la place parmi les sept mathématiciens et physiciens les plus éminents qui ont
rendu accessible l'oeuvre de Newton.

Voltaire qui a été son amant pendant plusieurs années l'a toujours considérée comme sa
collaboratrice et il a toujours eu un profond respect pour l'oeuvre scientifique et philosophique de sa
compagne.
Déjà en août 1733, à propos d'Emilie du Châtelet, Voltaire écrit à son ami Cideville : « je lui
suis attaché en proportion de son mérite, ce qui veut dire infiniment » (23).
Cet attachement de Voltaire durera toute la vie jusqu'à la mort d'Emilie. Il affirme au comte
d'Argental :« Je n'ai point perdu une maîtresse, j'ai perdu la moitié de moi-même, une âme pour qui
la mienne était faite » (24). Et il écrit à Baculard d'Arnaud qu'il a perdu « son ami de 20 ans ... un
très grand homme que les femmes ordinaires ne connaissaient que par ses diamants et la cavagnole
»

Condorcet, dans sa Vie de Voltaire écrit ceci sur Madame du Châtelet: « passionnée comme
lui pour l'étude et pour la gloire, philosophe, mais de cette philosophie qui prend sa source dans une
âme forte et libre, ayant approfondi la métaphysique et la géométrie, assez pour analyser Leibnitz et
pour traduire Newton [...] supérieure à tous les préjugés par la force de son caractère comme par
celle de sa raison » (26).

Tous les témoignages des hommes illustres de cet époque s'accordent pour considérer que
son intelligence, son caractère, son absence de préjugés, son intérêt pour les sciences et la
philosophie font de Madame du Châtelet, l'une des premières femmes savantes de son époque.

Source: A N I




 

Retourner vers Auteurs H - M