BAÏF Jean-Antoine de - Biographie et analyses des oeuvres

BAÏF Jean-Antoine de - Biographie et analyses des oeuvres

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baif_jean Fils de l'humaniste Lazare de Baïf, Jean Antoine de Baïf (1532-1589) reçut une éducation savante auprès de l'éminent helléniste Jean Dorat, avec Ronsard et Du Bellay. Liés par des intérêts poétiques et théoriques communs, les trois condisciples formèrent la Brigade, société littéraire qui allait devenir la Pléiade.
Baïf découvrit la poésie très jeune et publia, dès 1552, un premier recueil de vers, nettement influencé par Pétrarque (les Amours de Méline), suivi en 1555 par les Amours de Francine, ouvrage plus personnel mais qui ne connut pas plus de succès que le précédent. L'édition d'un nouveau recueil de vers (Œuvres en rime, 1572) révéla un auteur d'inspiration très variée, amateur de formes peu traditionnelles, qui dérouta par son esprit novateur et par sa langue parfois difficile d'accès, jouant avec la phonétique et l'orthographe, comme en témoigne son texte intitulé Étrénes de poézie fransoêze an vers mesurés (1574). Outre des poèmes de circonstance, il publia des Mimes, enseignements et proverbes (1576), qu'il augmenta de nouvelles œuvres au fil des années, l'ensemble ne totalisant pas moins de sept mille cinq cents vers de poésie gnomique. Il traduisit des pièces antiques, adapta l'Antigone de Sophocle, composa Le Brave, d'après Plaute, comédie humaniste qui lui valut un vif succès lors de sa représentation devant la cour en 1567. Il fut surtout le créateur, en 1570, d'une Académie de poésie et de musique par laquelle il tenta de promouvoir la « poésie mesurée à l'antique ». De nombreux compositeurs collaborèrent avec lui, et ses amis de la Pléiade, notamment Pontus de Tyard, participèrent à son entreprise, qui, cependant, échoua.






 

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